Emmanuel Hubert : « L’avenir du sport passe par la pratique du sport féminin »

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En 2020, l’équipe Arkéa-Samsic dont Nairo Quintana et Warren Barguil entre autres portent haut les couleurs alignera une équipe dans le peloton cycliste féminin. La formation, appelée Arkéa Pro Cycling Team a reçu le label de l’UCI. Il s’agit, selon Emmanuel Hubert, le manager général d’Arkéa-Samsic, d’un investissement sportif et financier à long terme. Fort d’un effectif jeune et au fort potentiel, elle aura pour ambition de progresser saison après saison. Ce projet sportif sera le même que celui de l’équipe masculine, à savoir atteindre le plus haut niveau, et contribuer à accroître la valeur d’ensemble du cyclisme français féminin afin qu’il puisse rayonner et s’imposer à l’échelle internationale.

Pourquoi est-ce important de créer une équipe féminine ?
Emmanuel HUBERT : Je suis un fervent partisan de la parité, les femmes doivent avoir autant de droits que les hommes que ce soit au niveau civil, civique, mais aussi, bien évidemment, sportif. Une équipe cycliste professionnelle composée de femmes a longtemps été mon ambition, et dès que j’en ai parlé à mon partenaire Arkea, ils ont soutenu ce projet ,car la parité est aussi une valeur qu’ils mettent en avant sur le plan entrepreneurial.

Quelles ambitions nourrissez-vous pour l’équipe Arkéa Pro Cycling Team ?
Emmanuel HUBERT : Nous avons débuté avec un effectif jeune et prometteur. Nous avons recruté de jeunes athlètes avec un fort potentiel, et le but est de les faire progresser dans le temps. Nos Espoirs sont encadrés par deux coureures ayant un palmarès, Charlotte Becker en cyclisme, et Sandra Levenez en duathlon. Nous souhaitons, mon partenaire Arkea et moi-même, que cette structure connaisse le même développement que le groupe des hommes.

Avez-vous rencontré des difficultés au moment de la constitution de cette équipe ?
Emmanuel HUBERT : Non, car toutes les instances, que ce soit la Fédération Française de Cyclisme sur le plan national, comme l’Union Cycliste Internationale, militent en faveur du développement du cyclisme féminin. Notre projet a tout de suite été bien accueilli. Je pense que l’avenir du sport passe par la pratique du sport féminin, mais je crois que je ne suis pas le seul à penser ceci (rires!).

C’est un pari audacieux d’avoir voulu constituer un effectif jeune, pourquoi ce choix ?
Emmanuel HUBERT : Parce que je crois Un en la jeunesse, Deux au talent de mes jeunes coureures. Elles en ont déjà donné un aperçu sur les routes du Grand Prix Samyn, classique belge du début de saison, avec de belles prestations de la part de Lucie Jounier et Typhaine Laurance.

On a vu l’arrivée de Fatima Zarha El Hayani dans votre équipe, comment percevez-vous le cyclisme sur le continent africain ?
Emmanuel HUBERT : Je pense que le cyclisme Africain dans son ensemble est un vaste terreau d’avenir pour notre sport. Fatima est la première femme marocaine à accéder au cyclisme professionnel. Il y a aussi une forte pratique du cyclisme au Rwanda, en Érythrée pour les hommes. Je pense que de futurs champions viendront à l’avenir de ce vaste continent, hommes comme femmes.

Militeriez-vous pour un retour du Tour de France féminin ?
Emmanuel HUBERT : Le cyclisme féminin a besoin d’une exposition médiatique forte. Mais le Tour féminin ne peut se dérouler en parallèle de l’épreuve hommes. Les organisateurs du Tour de France n’ont pas les moyens humains, logistiques de le faire. Après la société qui organise le Tour fait déjà l’exposition de ce cyclisme avec une Flèche Wallonne, Liège Bastogne Liège en version femmes, tout comme la Course by le Tour et la course « by la Vuelta ». Mais je crois savoir aussi que le Tour réfléchit à une épreuve par étapes estivales pour les femmes, à des dates autres que le Tour de France hommes.

Le cyclisme féminin français est il en retard par rapport à d’autres pays européens ?
Emmanuel HUBERT : Oui, mais la création de structures professionnelles femmes comme la nôtre ou d’autres qui sont déjà existantes, va permettre petit à petit de combler cet écart.

Les cyclistes hommes et femmes d’Arkéa se croisent-ils sur diverses formations ?
Emmanuel HUBERT : Les calendriers sont peu communs, et les occasions de réunir les deux groupes sont encore rares. Mais nos équipes seront regroupées sur les championnats de France, par exemple.

Qu’avez-vous à dire aux femmes qui voudraient se lancer dans le cyclisme ?
Emmanuel HUBERT : Croyez en vous, en votre talent, saisissez votre chance, et qui sait, un jour vous porterez et ferez briller les couleurs de l’équipe Arkea Pro Cycling Team !

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