Emmanuelle Merlot, présidente de l’équipe FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope

 In Le Tour au pied des Tours, Non classé

Gatien Merlot, chef d’entreprise et passionné de vélo souhaite en 2006 que sa fille, Emmanuelle, puisse s’épanouir dans la pratique du cyclisme. Il décide, avec l’aide de Serge Gautreau, de créer une équipe exclusivement féminine.
L’équipe Vienne-Futuroscope voit le jour en 2006, grâce à l’appui du comité régional de cyclisme Poitou-Charentes et avec le soutien du Parc Futuroscope. Emmanuelle va courir huit ans pour cette équipe, se classant notamment 3éme aux championnats de France contre la montre, et victorieuse du grand prix de Plumenec. Elle mettra fin à sa carrière apres cette derniere victoire, et prendra naturellement la presidence de « son » club.
C’est en 2017 que la FDJ s’engage à ses cotés. Un vrai tournant pour cette équipe, qui, grâce à ce soutien, permet de salarier l’ensemble de l’effectif cycliste et de rester une des seules équipes françaises évoluant au plus haut niveau mondial.

Qu’est-ce qui vous a poussé à faire du vélo ?
Emmanuelle Merlot : Une détection dans mon village : j’y suis allé pour rigoler avec mon vieux VTT.

Quel est l’histoire de votre club ?
Emmanuelle Merlot : Mon père, Gatien Merlot, a créé l’équipe en 2006 pour ne pas me voir partir à l’étranger afin de faire toutes les grandes courses dans le monde. Et c’est là que la grande aventure commence ! Nous étions à l’époque semi-professionnelles, et, par exemple, j’ai toujours mené de front mes études ou travaillé en parallèle, je n’étais pas rémunérée. Mon mari Stephen Delcourt rejoint d’équipe en 2008, et la fait grandir au plus haut niveau pour devenir, en 2020, une des huits équipes du World Tour et où l’ensemble des filles sont rémunérées et vivent de leur sport, avec un staff (mécaniciens, directeurs sportifs, assistants, service médical….) au top.  L’aventure continue…

À la base, votre club était-il mixte ?
Emmanuelle Merlot : L’équipe n’a jamais été mixte, elle n’a toujours été composée que de femmes, mais lorsque j’étais dans les catégories jeunes (9-15ans) je m’entrainais et je participais aux compétitions contre les garçons.

Comment s’est créé le partenariat avec la FDJ ?
Emmanuelle Merlot  : En 2017, la FDJ devient le plus gros partenaire de l’équipe. Mon mari, Stephen Delcourt, a rencontré Madame Pallez lors d’une présentation d’un nouveau magazine de sport féminin. C’est là que tout a commencé.

Pourquoi êtes-vous devenue la présidente de cette équipe ?
Emmanuelle Merlot  : En 2013, avec l’arrêt de ma carrière, c’était pour moi naturel de rendre à l’équipe ce qu’elle m’a toujours donnée. Je suis passée de l’autre côté de la barrière ; j’ai intégré le staff en 2014, puis je suis devenue présidente en 2016.

Est-ce que vous organisez des stages communs entre les filles et les garçons de la FDJ ?
Emmanuelle Merlot  : Non, car nous sommes deux structures différentes.

Quels statuts ont les filles de votre équipe ?
Emmanuelle Merlot  : Elles sont salariées avec un contrat de travail à temps plein.

Une cycliste professionnelle peut elle vivre de son sport ?
Emmanuelle Merlot : Aujourd’hui oui, les filles de l’équipe vivent de leur sport. Encore l’an passé, cela n’était pas possible pour toutes les filles.

Comment recrutez-vous les filles ?
Emmanuelle Merlot  : Après les avoir observées durant la saison, et en fonction de leurs résultats ainsi que de leurs comportements. Nos directeurs sportifs et semble du peloton féminin mais aussi les entraineurs nationaux et les agents. Nous avons de nombreuses candidatures chaque saison (environ 150 pour 2019) et nous sommes aussi pro actifs, en contactant les cyclistes que l’on souhaite recruter. Recruter, c’est vraiment un métier à part entière, car il faut savoir négocier et proposer un vrai projet aux cyclistes. La rémunération ne fait pas tout.

Quelles sont les ambitions de l’équipe ?
Emmanuelle Merlot  : L’objectif premier est de conserver le titre de championne de France
Élite route. Nous aimerions aussi gagner dans les prochaines années un monument du cyclisme comme la Strade bianche, le Tour des Flandres, les Ardennaises ou la Course by le tour.

Les coureures sont-elles autant suivies que les hommes (santé, performance, entraînement, équipement) ?
Emmanuelle Merlot : Oui, les filles ont un suivi longitudinal, car elles sont sportives de haut niveau et au sein de l’équipe nous avons un staff médical  : médecin, ostéopathe, kiné, podologue.. Elles ont également toute un entraîneur. Concernant l’équipement, elles sont entièrement équipées comme les hommes, elles ont au minimum à disposition quatre vélos.

Quel est le budget moyen d’une équipe World Women’s Tour ?
Emmanuelle Merlot  : Je pense autour de deux millions d’euros annuel.

Merci !!

Retrouvez le projet le Tour au pied des tours et le magazine 2020 « Au Tour des femmes » des Pitchounes en intégralité sur : Cliquez ici 

OU DIRECTEMENT ICI POUR LE MAGAZINE !

Recommended Posts
Nous contacter

Envoyez nous un mail :)

Not readable? Change text. captcha txt

Start typing and press Enter to search