« Donnons des elles au vélo J-1 » à une semaine du grand départ !

 In Le Tour au pied des Tours, Non classé

L’objectif de Donnons des elles au vélo J-1 est avant tout de faire la promotion du cyclisme au féminin, montrer que ça existe, que l’on peut être une petite fille ou une femme et enfourcher un vélo pour se déplacer, faire de la compétition, devenir professionnelles, réaliser un défi sportif ! Pour cela, ils incitent à l’organisation d’une course féminine par étapes en France et travaillent sur la médiatisation du cyclisme féminin et fédèrent les femmes et hommes, les cyclistes et autres sportives, les Françaises et les étrangères pour porter un message universel de mixité dans le cyclisme.

Nous vous rencontrons sur le Tour de France chaque année, pouvez nous nous expliquer le projet Donnons des elles au vélo J-1 ? 
Il s’agit d’une grande fête itinérante du cyclisme au féminin. Une équipe de femmes réalisent à vélo le même défi que les hommes du Tour de France à J-1, soit presque 3500km en 3 semaines. Cette année, nous serons 14 et le projet se réalisera exceptionnellement à M-1, du 29 juillet au 20 août 2020. Nous invitons les cyclistes des régions traversées, femmes comme hommes, à se joindre à nous sur un morceau d’étape ou même plusieurs jours.

Comment les filles sont sélectionnées ?
Les filles doivent remplir un dossier de candidature sur le support de leur choix : écrit, filmé, chanté… A partir de là, une phase de pré-selection permet de mettre en avant les qualités humaines et militantes, les idées et l’implication actuelle et future pour le cyclisme féminin et dans le projet, l’expérience cycliste nécessaire pour permettre la réalisation de ce défi sportif.  Nous rencontrons ensuite toutes les ambassadrices pré-selectionnées dans le cadre d’un weekend de vie collective, d’activités de cohésion et cyclistes, avant de se déterminer sur celles qui composeront l’équipe finale. Un comité composé d’anciennes participantes au projet comme cyclistes ou staff se charge des différentes phases de sélection.

Quelles sont les autres actions que vous menez tout au long de l’année ?
Le projet du J-1 n’est qu’une des actions menées par le Club Omnisport de Courcouronnes Cyclisme Féminin. Nous avons également une équipe féminine de compétition qui évolue sur des courses FFC de niveau départemental, régional et national de Minimes à Seniors, ainsi que sur les courses cyclosportives, selon les choix de pratique des unes et des autres.

Comment expliquez-vous la faible part de femmes pratiquant le cyclisme aujourd’hui ? 
Historiquement, au début du XXème siècle, les femmes avaient difficilement accès à la pratique du vélo pour des raisons médicales et culturelles, au moment même où le cyclisme en compétition se développait chez les hommes. L’histoire du cyclisme féminin est beaucoup plus récente, particulièrement en compétition, il y a donc beaucoup de retard à rattraper pour que notre activité soit représentée dans l’inconscient collectif comme un sport mixte, d’autant que sa médiatisation est encore faible, permettant plus difficilement une identification des jeunes filles qui ne sont pas issues de familles cyclistes.

Cette section existe depuis maintenant plusieurs années, comment percevez vous l’évolution du cyclisme féminin de sa création à aujourd’hui ?  
Depuis quelques années, beaucoup de choses s’accélèrent, bien que nous sommes conscients que du travail reste encore à accomplir. En effet, les mentalités changent, la présence de femmes dans des pelotons cyclistes suscite de plus en plus de réactions positives.  Le nombre de courses professionnelles féminines télévisées augmentent très nettement, bien qu’encore loin du temps d’antenne des hommes. De plus en plus de courses faisant partie du patrimoine du cyclisme offrent une épreuve féminine (Tour des Flandres, Liège Bastogne Liège, Paris-Roubaix pour la première fois en 2020). Les grands Tours masculins se déclinent également au féminin avec le Giro Rosa, et à l’horizon 2021 ou 2022, la course par étapes tant attendue en France qui serait pour les femmes l’équivalent du Tour de France. Depuis cette année, les coureures évoluant dans des équipe UCI Women’World Teams vont avoir un vrai statut professionnel avec un contrat de travail, un salaire minimum, un congé maternité. Ce sont des choses qui paraissent normales mais qui n’étaient pas obligatoires jusque-là.

Enfin, comment imagineriez vous justement le cyclisme féminin dans le futur ? 
Comme le foot féminin, depuis la Coupe du Monde de 2019, c’est-à-dire apprécié par les spectateurs autant que le foot masculin ! Mais pour cela, il faut montrer du cyclisme féminin à la Télé, également au travers d’épreuves pour les femmes sur les évènements masculins pour mutualiser la couverture médiatique, les spectateurs, les moyens… Il faut aussi structurer les clubs pour assurer l’accueil des féminines qui certaines sont isolées dans leur club alors que le cyclisme est un sport d’équipe, diversifier l’offre de pratique, proposer notre sport dans les écoles pour s’adresser autant aux filles qu’aux garçons dès le plus jeune âge.

Le site internet : https://www.donnonsdeselles.net

Retrouvez le projet le Tour au pied des tours et le magazine 2020 « Au Tour des femmes » des Pitchounes en intégralité sur : Cliquez ici 

OU DIRECTEMENT ICI POUR LE MAGAZINE !

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