#2 Le billet de Jade : Oumiha face aux Pitchounes
Mercredi dernier, les Pitchounes ont affronté dans une ambiance légère leur parrain, le double champion du monde et vice-champion olympique de boxe, Sofiane Oumiha.
« Il est là ? », « Est ce qu’il est arrivé ? », pouvait on entendre dans la bouche des Pitchounes, à l’entrée de la salle de boxe «Boxoum», installée à Papus et fondée par Sofiane Oumiha, égérie locale. Sur les coups de 14h30, l’impatience est grande chez les enfants, excités à l’idée de rencontrer leur « adversaire » du jour qu’ils observent déjà sur les photos accrochées dans le hall. Le moment tant attendu se profile. Après avoir touché à tous les équipements de la salle pour faire « comme les grands » , celui qu’ils attendaient passe le pas de la porte en toute simplicité. L’agitation repart de plus belle et certains se cachent même tour à tour dans le dos de leur directeur, impressionné par la prestance du boxeur professionnel. Place à l’échauffement et quelques tours de piste avant d’entrer sur le ring. Au menu : duels en un contre un qui opposent les Pitchounes de même gabarit. Certains paraissent réticents, d’autres sont prêts à en découdre face à leur opposant, toujours sous l’œil bienveillant de leur parrain qui les conseillent au fil de l’affrontement. Mais la séance se serait avérée bien trop sérieuse si l’aîné de la séance, Ayoub 18 ans n’avait pas fait les frais du côté taquin des encadrants. « Allez maintenant tous sur Ayoub [rires] !», il n’en fallait pas plus pour déchaîner les Pitchounes visiblement ravis de se mesurer à plus grand qu’eux : « Ils m’ont bien épuisé n’empêche » confie Ayoub avec le sourire. Après une quinzaine de duels successifs, il est temps d’accueillir le plat de résistance.
Toucher sans se faire toucher, prenez ça comme un jeu
Les Pitchounes ont vingt secondes chacun pour faire leur preuves face au champion du monde 2017 et 2021 poids léger. Ravi de partager son expérience avec ses filleul(e)s, « Soso » rassure les enfants, les aiguillent et les encouragent à trouver la faille : « Toucher sans se faire toucher, prenez ça comme un jeu » affirme-t-il. A l’issue de tous les passages, la fatigue se fait sentir chez les petits champions. Alors rien de mieux qu’un retour au calme autour d’un échange intergénérationnel : « Quand est-ce que tu as commencé la boxe ?», « Comment tu te sens avant d’entrer sur le ring ?», « Plutôt rugby ou boxe ? » , « Comment es-tu devenu parrain de Media pitchounes ? »… Autant de questions qui traduisent d’une curiosité bien placée chez ces jeunes pourtant impressionnés par leur interlocuteur. Une discussion où Sofiane Oumiha a vanté les mérites d’un sport porté par la discipline et le respect et même décliné en ateliers boxe théâtre dispensés auprès des les plus jeunes au « Boxoum ». Toujours aussi enthousiastes, certains Pitchounes se sont même laissés tenter à l’idée de poursuivre la boxe en club.
Une expérience donc fructueuse pour Laurent Girard, directeur de l’association et frère cadet du premier entraîneur de Sofiane Oumiha lui-même, alors coïncidence ?
Jade Sadmi