INTERVIEW CHRISTOPHE KEMPE UN SOUTIEN OLYMPIQUE AU PROJET « TOUS ENSEMBLE »…

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De l’or pour les MEDIA-PITCHOUNES ! et un nouveau soutien à leur projet « TOUS ENSEMBLE ». Celui du tout nouveau champion olympique CHRISTOPHE KEMPE.
Une rencontre dans l’intimité du palais des sports Toulousain ou le pivot international du TUHB tout fraichement sacré à PEKIN, a accueilli nos jeunes reporters. 


CHRISTOPHE KEMPE :
« Je suis à fond avec vous. C’est un magnifique projet que de rendre les stades enfin familiales et chaleureux comme autrefois. Bon courage dans cette lutte pas évidente mais nous devons tous être derrière vous. »

Média-Pitchounes : Quel est ton parcours ?

Christophe KEMPE : J’ai commencé assez tard, en fait. J’ai commencé à 4 ans par le foot. J’avais 14 ans quand j’ai joué au hand pour la première fois.
6 mois après, j’ai été repéré pour jouer dans l’équipe de la Région Parisienne. Et ensuite, c’est l’entraîneur de l’époque, Patrick Canaillet, actuel coach de Montpellier qui m’a recruté en Espoirs lorsqu’il est devenu l’entraîneur du Paris Handball. C’était le début de ma carrière professionnelle.

Média-Pitchounes : Petit, te voyais tu Champion Olympique ?

Christophe KEMPE : (Rires) Non, pas du tout ! Quand j’étais gamin, rien que le fait de participer aux JO était un rêve. Mais être champion olympique, c’est bien au delà du rêve !!! C’est fabuleux de pouvoir dépasser ses rêves.

Média-Pitchounes : A quel moment du tournoi olympique vous êtes-vous dit que le titre était à portée ?

Christophe KEMPE : Se le dire ! On ne se le disait pas vraiment en fait. C’est un peu porte-malheur d’en parler. On était surtout concentré sur les matches et, bien sûr, l’objectif était d’abord d’enchaîner les performances.
Quand bien même, çà aurait été une faute de se dire qu’on allait gagner un match ou une compétition avant même de l’avoir jouée.
On a été vraiment champions olympiques que lorsque l’arbitre a sifflé la fin de la finale contre l’Islande.

Média-Pitchounes : Le retour en France a été comme vous l’espériez ?

Christophe KEMPE : Mieux que ça encore ! Avec l’équipe, à l’aéroport, on a mis près de deux heures entre la récupération des bagages et la montée dans le bus. La marée humaine, les interviews… L’accueil a été super chaleureux à Roissy. Même chose au moment de la descente des Champs Elysées. Ensuite, il y a eu la réception à l’Élysée par Nicolas Sarkozy. Tout ça, ce sont des moments qui dépassent même le cadre du handball. Et en plus de nous procurer de super moments, ça procure aussi beaucoup de joie à tous les gens qu’on a pu croiser à l’aéroport ou sur les Champs.
La fierté pour nous, c’est d’avoir pu donner énormément de bonheur aux gens.

Média-Pitchounes : Passer ta médaille d’or autour du cou du Président de la République, c’était un pari ?

Christophe KEMPE : Non, pas du tout ! Ce qui est drôle c’est qu’il était venu nous voir avant la compétition au village olympique, et moi je lui avais donné rendez vous à la fin du mois à l’Élysée.
Et, en étant à l’Elysée, je lui ai dit : « Vous avez vu, je vous avais donné rendez vous, et on y est ! »
Et je me suis dit que le coup de pub serait pas mal en mettant la médaille d’or du handball autour du cou du Président.

Média-Pitchounes : Comment avez-vous vécu la polémique autour de l’organisation de ces JO ?

Christophe KEMPE : Assez mal ! Ce qui est bizarre, c’est que ce n’est que 3 mois avant le début des Jeux qu’on s’est « plaint » que c’était en Chine. Je trouve que les sportifs ont été pris en otage par une espèce d’hypocrisie sous prétexte qu’ils ne boycottent pas ces Jeux en Chine alors que les dits-sportifs ne font que ce qu’ils aiment : leur sport et donner du plaisir aux gens. C’est un peu hypocrite de dire : « Vous, les sportifs, vous devez boycotter les JO, mais nous dirigeants, on continue le commerce avec eux. » Dans ce cas là, on arrête de leur vendre des avions, des trains, de délocaliser, etc.
Mais ça n’exclue pas les problèmes avec le Tibet. Mais pour ma part, je ne me consacre qu’à mon sujet, le sport. Je n’ai pas les données ni la prétention de devoir m’occuper de ce dossier. Il y a des personnes qui sont faites pour ça…

Média-Pitchounes : Mis à part la médaille d’or, que retiens-tu de ces Jeux Olympiques ?

Christophe KEMPE : La cérémonie d’ouverture. J’ai toujours rêvé de la faire. Et au moment où on rentre dans le stade en même temps que tous les autres athlètes, c’est un truc de malade.
Pouvoir discuter avec d’autres sportifs, d’égal à égal, c’est super !
J’ai discuté avec Kobe Bryant (Basket – USA), David Nalbandian (Tennis – Argentine), Manu Ginobili (Basket – Argentine). Tous des sportifs que j’admire, et pouvoir les côtoyer dans un stade de 90 000 personnes.
Une autre grande fierté, c’est celle qu’on ressent quand on rentre avec toute la délégation française.

Média-Pitchounes : Quel effet cela fait-il d’être le sportif toulousain le plus sollicité du moment ?

Christophe KEMPE : C’est plaisant. Mais ce n’est pas forcément évident parce que j’ai une vie de famille à gérer aussi. Je vais bientôt être papa d’un deuxième enfant après ma fille de 3 ans.
J’essaie de le gérer en faisant en sorte que ça n’interfère pas avec ma vie familiale et professionnelle.
Mais sinon, c’est un plaisir. Surtout de mettre un coup de projecteur sur le handball à Toulouse. Il y a une place à prendre derrière le rugby et le foot. Et même sur le plan national, le hand a connu une augmentation du nombre de licenciés après le titre de Pékin.

Média-Pitchounes : Pour toi, que manque-t-il au hand pour devenir un véritable sport populaire ?

Christophe KEMPE : Si j’avais la réponse à cette question, ça fait longtemps que ça se saurait. Surtout vu les résultats qu’on a avec cette équipe de France depuis la médaille de bronze de Barcelone en 1992.
Je crois que notre équipe de France est celle qui a obtenu les meilleurs résultats. On est double champion du monde, champion olympique et champion d’Europe.
Je ne sais pas ce qui nous manque. Peut-être une personne, un président de chaîne, une chaîne de télévision qui envie de passer du handball à heure de grande écoute.
Je suis persuadé que si on passait un match de handball à 20h30 en direct, les gens ne zapperaient pas et prendraient du plaisir à regarder autre chose que du football. J’espère qu’une chaîne hertzienne, un patron de chaîne ait envie. À l’instar de Charles Biétry qui passait du hand à Canal le samedi après midi.
Ça commence déjà avec France 4 qui va diffuser la Coupe de la Ligue. Alors c’est un premier pas et j’espère que ce n’est pas terminé.
Sinon, nous de notre coté, les joueurs, on fait le maximum.

Média-Pitchounes : D’où vient l’entente qu’il y a toujours dans cette équipe de France de Hand et que l’on ne retrouve pas forcément dans les autres groupes France ?

Christophe KEMPE : Et bien, je pense que ça vient du fait que c’est un sport de « combat », assez proche du rugby. C’est essentiel de faire bloc, de jouer en équipe, de former un vrai groupe. Le maître mot, c’est ENSEMBLE. C’est un sport collectif avant tout.

Média-Pitchounes : Après 3 ans de capitanat du THB, as tu compris la décision du Coach de remettre le brassard à Anouar Ayed ?

Christophe KEMPE : Oui, je l’ai bien compris. J’en ai même discuté avec le coach. Comme je le disais tout a l’heure, j’arrive à un age où il y a des « priorités ». J’ai ma famille qui va s’agrandir.
Mais il n’y a aucun problème avec Anouar Ayed  Et puis ça n’empêche que je garde mon mot à dire dans l’équipe.

Média-Pitchounes : Quelles ambitions pour le THB cette saison ?

Christophe KEMPE : Si on avait gagné ce soir (Défaite 27 – 30 contre Ivry), elles auraient pu être intéressantes. Mais là, on recule encore un peu au classement.
En Coupe de la Ligue, on a envie d’aller loin, en plus ce serait pas mal d’aller à Miami pour jouer la suite de cette compétition. Donc, essayer pourquoi pas d’aller au bout de cette coupe et puis, en championnat, faire mieux que la 10ème place. On a, je pense, tout ce qu’il faut bien se classer dans ce championnat. La préparation, je n’y étais pas, il y a des nouveaux joueurs (des chinois sont arrivés tard), on fait connaissance… Il faut que ça se mette en place.
L’ambition viendra avec les résultats qu’on espère meilleurs au fil des journées.

Média-Pitchounes : Et tes ambitions personnelles ?

Christophe KEMPE : C’est d’abord de faire une bonne saison avec Toulouse pour pouvoir continuer ici l’an prochain. J’espère car je suis en fin de contrat à la fin de la saison.
Mon ambition, c’est aussi de continuer à être performant pour continuer le handball à haut niveau et en équipe de France au moins jusqu’aux Mondiaux en Croatie.

Média-Pitchounes : Le but de Media Pitchounes, est de lutter contre la violence dans les stades. Qu’est ce qui, d’après toi, est à l’origine de ce fléau ? Le hand est-il à l’abri ?

Christophe KEMPE : J’espère que le hand est l’abri. Je pense qu’il y a 30 ans, les gens n’allaient pas au stade pour faire ce que certains y font aujourd’hui.
Je pense que les problèmes sociaux de chacun peuvent en être à l’origine. Certains doivent considérer le stade comme un exutoire, comme un endroit où on peut faire ce qu’on veut… (insulter tout le monde)
Malheureusement, c’est une évolution sociale triste mais c’est comme ça. Et c’est très bien de lutter contre ça, contre ces « idiots » qui font ces bêtises… Faut que ça reste un sport, un plaisir, un loisir et rien d’autre… Qu’on puisse se rendre dans un stade de foot en famille sans tomber sur ces « énergumènes »…

Média-Pitchounes : Pour terminer, d’où vient ton surnom « L’autobus » ?

Christophe KEMPE : (Rires) Vous savez tout sur moi ! « L’autobus », c’est un ancien groupe de supporters qu’on avait au petit palais des sports qui m’avait surnommé comme ça. Parce que j’avais l’habitude de prendre la balle et de partir tout droit comme un autobus. Et dans le public on entendait « L’autobus »…
C’était un truc que je faisais quand j’étais plus jeune et quand j’avais encore le droit de le faire…

Interview réalisée par TOUSSAINT, MANU et GLADYS
Média-Pitchounes. Octobre 2008

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