SAGA XV DE FRANCE… INTERVIEW de F. MICHALAK et Y.NYANGA…
Les MEDIA-PITCHOUNES à l’assaut de la planète RUGBY!
Plus que quelques mois avant le grand événement en France:
La coupe du monde de Rugby!
Outre le Toulouse Football Club, la ville rose possède également pas moins d’une dizaine de toulousains susceptibles de participer à cet événement planétaire.
Début de notre grande saga qui nous emménera jusqu’à la Coupe du MONDE
« Tous ensemble avec les bleus » avec une rencontre avec YANNICK NYANGA et FREDERIC MICHALAK
YANNICK NYANGA
Date de naissance 19 DéCEMBRE 1983
Lieu de naissance Kinshasa
Taille 1m87
Poids 94 kg
Poste 3e ligne
Club actuel Stade Toulousain
1er match en sélection 3 juillet 2004 contre les ETATS-UNIS
19 Sélections en Equipe de FRANCE
FREDERIC MICHALAK
Date de naissance 16 OCTOBRE 1982
Lieu de naissance Toulouse
Taille 1m72
Poids 78 kg
Poste Ouverture
Club actuel Stade Toulousain
1er match en sélection 10 novembre 2001 contre l’ AFRIQUE DU SUD
42 Sélections en Equipe de FRANCE
Media-Pitchounes : Comment êtes vous arrivés au rugby?
Yannick NYANGA : Par hasard, à l’âge de 5 ans. Mes parents avaient construit une maison à coté d’un stade de rugby, j’ai découvert ce sport depuis mon jardin et je pouvais aller aux entrainements sans être tributaire d’une voiture.
FREDERIC MICHALAK : C’est mon père qui m’a emmené dans son club de Ramonville , j’avais 5 ans, et j’étais partagé entre le football et le rugby
M.Pitchounes : Quel a été votre parcours?
Y.NYANGA : J’ai commencé donc à 5 ans à Agde, j’y ai joué pendant dix ans, ensuite je suis parti à quinze ans à Béziers et à vingt et un an je suis arrivé au Stade Toulousain.
F.MICHALAK : Je n’ai connu que deux clubs, avec le pole espoir de Jolimont. Ramonville et à l’âge de 9 ans le stade Toulousain.
M.Pitchounes : Dans quel autre sport auriez-vous pu faire carrière?
Y.NYANGA : J’aime beaucoup le foot, mais je ne sais pas si j’aurais eu les qualités pour pouvoir en faire à un haut niveau.
F.MICHALAK : J’aurais pu également être footballeur mais je suis très content d’être rugbyman et je ne me pose pas la question.
M.Pitchounes : Que représente pour vous le Stade Toulousain?
Y.NYANGA : Pour moi, c’est le plus grand club de France, c’est le plus titré et c’est le club quand j’étais petit que je voyais souvent gagner. A présent, c’est vraiment une fierté de porter ses couleurs.
F.MICHALAK : C’est le grand club!…c’est le club de mon cœur et il représente beaucoup pour moi. Quand j’étais jeune, j’étais un supporter de stade et j’allais encourager les rouges et noirs.
M.Pitchounes : Ce club fête ses 100 ans, quel cadeau souhaiteriez-vous lui faire?
Y.NYANGA : Tout simplement être champion de France. C’est la compétition qui fait le plus rêver les gens. Donc si on pouvait offrir ce titre à nos dirigeants, entraineurs et supporters, ce serait le plus beau des cadeaux.
F.MICHALAK : Etre champion pour tous nos supporters…!
M.Pitchounes : Dans la course à ce bouclier, quel est le club que vous redoutez le plus?
Y.NYANGA : Clermont-Ferrand est le plus en forme en ce moment. Maintenant on ne peut en citer un tellement la lutte va être serrée. Il y’aura à coup sur Biarritz, puis Paris, Perpignan…Ca fait pas mal de concurrents!
F.MICHALAK : Mon favori sera Montferrand, c’est le meilleur sur le plan attaque-défense ; ensuite il y’a Paris qui reste un adversaire que l’on pourrait craindre le plus.
M.Pitchounes : Comment expliquez-vous le fiasco des clubs français cette année en H.CUP?
F.MICHALAK : Ca c’est du journalisme!..Je pense que les français ont fait ce qu’il fallait. Biarritz aurait du gagner largement mais c’est une équipe qui doute en ce moment et quand une équipe doute, c’est de suite synonyme de défaite. Quand à nous, nous sommes tombés sur une poule difficile, et ce n’était peut-être pas le bon moment… Les français doivent encore plus travailler pour être meilleurs la prochaine fois.
Y.NYANGA : C’est la preuve que cette compétition est de très haut niveau et la gagner reste dans le domaine de l’exploit. Au niveau des clubs français c’est difficile à expliquer, peut-être que certains joueurs avaient déjà la coupe du monde dans leurs têtes ou tout simplement n’étaient pas à leurs niveaux habituels.
M.Pitchounes : Ni anglais, ni français ne participeront pas en principe à cette compétition, qu’elles en sont les raisons?
Y.NYANGA : Je ne saurais quoi vous dire; il faut demander ca aux dirigeants. Nous notre devoir est de jouer.
Ce sont avant tout, je pense, des raisons politiques, les dirigeants pensent que nous français, nous ne sommes pas assez respectés à notre juste valeur dans cette H.CUP. Tout ce que l’on sait en tant que joueur, c’est que c’est dans notre intérêt qu’ils agissent comme ca, du moins, ils en sont persuadés! Donc, on espère que leurs demandes vont aboutir en positif pour nous…
F.MICHALAK : C’est avant tout pour des raisons purement financières. Nous les joueurs, on adore jouer cette coupe d’Europe, cela nous permet de s’évaluer face aux meilleurs joueurs européens mais nous n’avons pas notre mot à dire, nous savons très bien que c’est la monnaie qui dirige actuellement le monde et la vie sur terre…
M.Pitchounes : Vous n’approuvez donc pas cette décision..
Y.NYANGA : C’est difficile pour nous vu que l’on ne connait pas la nature de cette décision et de cette discorde. Moi, j’ai envie de leur faire confiance et à partir de la, nous devons être derrière eux.
F.MICHALAK : Nous sommes déçus. Pour ma part je ne serai plus ici donc je ne le subirai pas.
M.Pitchounes : Dans quel domaine le rugby a le plus évolué ces dernières années?
Y.NYANGA : Dans la vitesse, ca joue plus vite et les joueurs sont plus costauds, plus rapides, sautent plus haut…Il y’à eu une évolution, pas une révolution, mais le rugby a évolué d’une manière plus sensationnelle. Ce n’est plus le rugby d’avant.
F.MICHALAK : Déjà au niveau de la communication, sur un plan médiatique, les gens s’intéressent un peu plus au rugby. Au niveau des salaires, ca commence également à augmenter. On se rapproche du niveau du football tout en essayant de conserver l’esprit rugby.
M.Pitchounes : Frédéric, tu as annoncé ton départ en Afrique du sud la saison prochaine, qu’elles ont étés tes motivations ?
F.MICHALAK : Elles ont étés avant tout sportives, c’est un championnat très difficile qui devrait me permettre de continuer à travailler et encore évoluer pour atteindre un niveau supérieur.
M.Pitchounes : Et toi Yannick, est-ce une aventure qui te tenterait ?
Y.NYANGA : C’est sur que ce genre d’aventure m’intéresserait, mais pas tout de suite. Fred lui a déjà gagné la coupe d’Europe, il a été champion de France, on peut comprendre qu’il est envie de connaitre et voir autre chose, mais ce n’est pas encore mon cas. Je suis plus jeune que lui et je viens de découvrir le haut niveau depuis peu de temps. Mon objectif est de gagner des titres ici avec le stade avant d’envisager un départ vers l’étranger.
M.Pitchounes : Que vous inspire le tirage des poules pour la prochaine coupe du monde ?
Y.NYANGA : Je pense que l’on a la poule la plus difficile car l’Argentine et l’Irlande sont de très bonnes équipes. Si on veut être champion du monde, ca passe par sept matchs de très haut niveau, et sept victoires! Donc peu importe l’adversaire si on veut être champion du monde.
F.MICHALAK : La poule c’est vrai est difficile, on tombe sur notre bête noire qui est l’Argentine. Les deux premiers passeront, ce sera très difficile et notre premier match sera capital pour se qualifier.
M.Picthounes : Quelles sont les réelles chances de XV de France dans cette coupe du monde ?
Y.NYANGA : Je pense que l’on fait parti des favoris car nous restons une équipe de haut niveau et en plus la compétition se joue chez nous ; il y aura du monde derrière l’équipe de France, et j’espère que cela va nous aider à aller au bout.
F.MICHALAK : C’est vrai que notre atout est de jouer en France, et que les supporters seront présents à ce moment là, on en aura besoin.
M.Pitchounes : A quel niveau se situe le XV de France face aux équipes de l’hémisphère sud ?
Y.NIANGA : Je pense que l’on se trouve derrière les blacks, eux restent la meilleure équipe du monde à l’heure actuelle, mais j’espère que pour la coupe du monde le fossé sera rattrapé.
F.MICHALAK : L’Afrique du sud ou l’Australie, on les bat depuis quelques années… Mais ils restent les blacks, eux ils sont devant tout le monde. Ils sont grands. Ils sont beaux, ils sont musclés… (Rire), pour être sérieux, ils ont toutes les dispositions pour être les meilleurs. Déjà depuis tout petit ! Nous en France, on joue au foot ici dans nos quartiers, eux, c’est le rugby, c’est un état d’esprit, le rugby pour eux est une religion qui se transmet à tous le monde même pour les filles !
Y.NYANGA : Athlétiquement ils sont au dessus de beaucoup de monde et sont capable de faire la différents en défense comme en attaque, et physiquement c’est une équipe hors normes leur organisation est simple mais suivi à la lettre.
M.Pitchounes : De qu’elle manière la préparation du XV de France va se dérouler d’ici le match d’ouverture ?
F.MICHALAK : Ca va être deux mois de préparation intense en montagne et autre. Beaucoup de préparation physique et mentale, et un gros travail pour être prêt et compétitif le jour J.
M.Pitchounes : Bernard LAPORTE va surement quitter la tête du XV de France au terme de la coupe du monde, qui verriez vous à sa place ?
Y.NYANGA : Encore une fois, c’est une question qu’en temps que joueur nous n’avons pas notre mot à dire. Il y a beaucoup de bons entraineurs. Je penserai déjà à Guy NOVES, c’est celui le plus titré en France et c’est mon entraineur, il à d’énormes qualités. Mais il y en a d’autres qui peuvent prétendre à ce poste, Patrice LAGISQUET se place normalement, il est double champion de France avec Biarritz. Il y a Philippe ST ANDRE qui est champion d’Angleterre avec son club, en fait il y en a énormément, des connus et des moins connus, la relève est assurée…
F.MICHALAK : Vous êtes pire que l’Equipe ! … Moi, j’aimerai que ce soit Philippe ST ANDRE, c’est je pense lui qui aurait les meilleurs qualités pour gérer le groupe France.
M.Pitchounes : Vous êtes une grande famille que pensez-vous de vos homologues du TFC?
Y.NYANGA : On est très fiers d’eux, on est fier de dire que l’on est toulousains, que ce soit en rugby ou en football, et j’espère qu’ils vont se qualifier pour la ligue des champions, ca nous permettra de voir de beaux matchs au stadium. On leur souhaite que du bonheur et si un jour on ramenait 2 titres de champions en rugby et en football, pour la ville ce serait une énorme fête pour les toulousains.
F.MICHALAK : C‘est extraordinaire ce qu’ils font cette année et j’espère qu’ils vont tenir jusqu’au bout pour faire une ligue des champions, mais je ne veux pas leur porter la poisse…
M.Pitchounes : Frédéric, qu’elles sont les qualités et les défauts de Yannick ?
F.MICHALAK : Il parle beaucoup (rire)… Je ne sais pas si c’est une qualité ou un défaut, mais parfois il saoule ! Pour revenir sérieux, il a d’énormes qualités, il est généreux, gentil, souriant et accueillant.
M.Pitchounes : Et les qualités et les défauts de Frédéric ?
Y.NYANGA : Il a un pied magique, il attaque la ligne comme personne le fait à ce niveau là, il a une capacité d’accélération du jeu qui est énorme, c’est comme on appelle dans le jargon un « match winner » à tous moments il peut nous faire gagner les matchs. Après des défauts c’est difficile de lui en trouver, il râle beaucoup sur le terrain, c’est un grand râleur.
M.Pitchounes : Pour terminer, qu’attendez-vous des supporters français pour la coupe du monde ?
F.MICHALAK : Qu’ils nous supportent sans siffler l’adversaire.
Y.NYANGA : Oui, qu’ils soient à fond derrière l’équipe dans les bons et les mauvais moments. C’est sur que l’équipe de France va passer par des moments délicats, et quoiqu’il arrive il ne faudra pas nous lâcher. Tant qu’il restera de la vie, des minutes à jouer il faudra y croire, être derrière l’équipe et c’est comme ca que l’on arrivera tous ensemble à être CHAMPION DU MONDE!
