LE TOUR AU PIED DES TOURS : INTERVIEW Yvon MADIOT

 In Le Tour au pied des Tours

« Dès que l’équipe gagne, on vous attend ! »

Pour la 15ème année consécutive, l’équipe cycliste de la FDJ sera présente au départ du Tour de France. Yvon MADIOT, directeur sportif, revient avec nous sur ses premiers souvenirs de cette épreuve .

Média-Pitchounes : Quel a été votre premier souvenir d’enfance du Tour de France?
Y.MADIOT : Mon premier souvenir c’est un passage dans mon village, je ne saurai pas vous dire l’année. Mais je me rappelle être allé avec ma famille voir le Tour de France dans mon village mais je ne me rappelle presque de rien, ne serait-ce que de voir les coureurs passer très vite. J’avais rien vu, j’ai même pas vu le maillot jaune…Mais j’ai vu passé le Tour de France!

Média-Pitchounes : Qu’est-ce qui différencie le Tour de France aux autres courses?
Y.MADIOT : Déjà, le grand point important, c’est le public! Tu as des milliers de personnes sur les bords de la route. Bon, forcément médiatiquement, il y a beaucoup de journalistes, il y a beaucoup de télévisions et de presses écrites. Comme il y a beaucoup de médias, les coureurs sont très sollicités, c’est une grande et grosse machine. Il y a beaucoup de monde et on ne peut pas faire ce qu’on veut, on est vraiment pris par la foule.

Média-Pitchounes : Quel français pourrait gagner le Tour dans les années à venir?
Y.MADIOT : Je pense qu’on a des jeunes français qui commencent à bien se montrer, des garçons comme Thibaut PINOT, Blel KADRI… Ce  sont des jeunes coureurs qui peuvent prétendre à faire de bonnes places au Tour de France. Le gagner ? ce n’est pas facile de dire qui va le gagner, mais je pense que dans les trois ou quatre ans qui viennent, on peut peut-être voir un français jouer les premiers rôles!

Média-Pitchounes : On dit que le cyclisme est le sport le plus dur, qu’ en pensez-vous?
Y.MADIOT : Oui, je pense qu’effectivement que c’est le plus dur. Les gars font en moyenne entre 35 et 40 000 km à l’année! Cela représente, si on prend l’exemple du Tour de France, la course la plus connue, c’est pratiquement 150 à 200 km/ jour pendant trois semaines avec seulement deux petits jours de repos. Donc c’est une accumulation de kilomètres, la fatigue qui s’installe tous les jours de plus en plus, c’est une accumulation d’efforts.

Média-Pitchounes : Comment analysez-vous le tracé du tour de cette année?
Y.MADIOT : Je pense que c’est un tour qui est un peu classique, il n’y a pas cette année de point important comme l’an passé. Il y avait des pavés, on a passé  le Tourmalet dans les deux sens, il y a eu des choses comme ça. Cette année, c’est un Tour un peu classique  donc difficile comme d’habitude. Il va être difficile par son intensité parce que maintenant il y a plus d’équipes d’un grand niveau. Avant on avait des Tours de France avec des équipes moins homogènes, maintenant à chaque fois, on a des courses avec un niveau et des équipes compétitives avec des sélections d’équipes et après des sélections dans les équipes, ce qui fait que l’on a un niveau très élevé.

Média-Pitchounes : Quels sont les objectifs cette année sur le tour de la FDJ ?
Y.MADIOT : Pouvoir répondre aux questions des jeunes journalistes après une victoire d’étape!(rire) Donc dès que l’équipe gagne, on vous attend !

Média-Pitchounes : Quel est la préparation type de vos coureurs en amont du Tour?
Y.MADIOT : La préparation type, c’est un début de saison où on ne pense pas trop au Tour jusqu’à début mai et après on fait tout le mois de mai une période de repos d’une quinzaine de jours, ensuite un stage à la montagne, le critérium du Dauphiné, la route du sud, les championnats et le Tour. Ça c’est un peu la préparation classique de chez nous.

Média-Pitchounes : Pour quelles raisons le cyclisme est-il constamment montré du doigt vis à vis des autres sports?
Y.MADIOT : Pour deux raisons, une des premières c’est que l’on tend le bâton pour se faire taper sur les doigts! On a quelques coureurs qui font de grosses bêtises et comme c’est un sport qui est aussi très surveillé afin d’améliorer notre image, c’est pour ça que l’on entend beaucoup dans les médias. Mais moi je pense que ce n’est pas très grave, je veux dire qu’il ne faut pas dire que les autres sports ont moins de contrôles, qu’ils ont moins de « ci » moins de « ça »…Ce qu’il faut regarder, c’est que nous, on nettoie devant notre porte, et surtout il faut qu’on arrive à chasser les mauvais éléments de notre sport et là, on parlera beaucoup moins de nous!

Juin 2011, propos recueillis par Aurélie, Abla, Adjila, Souleymane, Justin et Paul

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